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Hommage à Charles Roman à Lessines

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Le 25 novembre 2014, la Ville et les Associations Patriotiques de Lessines se sont souvenues et ont honoré : Charles Roman, Lieutenant Colonel Aviateur DFC - DSO. Qui est-il ? Charles Roman est né à Lessines, le 28 septembre 1909. 

En 1928, âgé de 19 ans, il entre à l’école de l’Aéronautique Militaire. Breveté pilote en 1931, il sert dans diverses escadrilles opérationnelles avant d’être formé comme moniteur au pilotage. A l’aube de la seconde guerre mondiale, il est affecté à l’école de Gosselies avec le grade d’Adjudant candidat officier d’active. Le 11 mai 1940, dans le cadre de la Campagne des 18 jours, il est blessé, lors d’une mission de convoyage. Replié sur la France avec son unité, il est soigné à l’hôpital de Caen. Le 17 juin 1940, il apprend le projet d’armistice du Maréchal Pétain, suffisamment rétabli et désireux de poursuivre la lutte, il décide de gagner la Grande- Bretagne. Il rejoint le port de Brest, s’embarque en compagnie de soldats britanniques à bord d’une malle belge de la ligne Ostende – Douvres qui s’y était réfugiée et débarque à Falmouth, le 23 juin 1940. 



Incorporé dans les rangs de la RAF Volunteer Reserve, il est affecté en août 1940 au 236ème Squadron du « Costal Command » (escadrille de défense côtière) équipée de « Blenheim Mk IV ». Revêtu du grade de Pilot Officer, il prend part à la bataille d’Angleterre. Il effectue des missions de protection de convois et de reconnaissance sur les ports du continent susceptibles de servir de bases de départ à une invasion de la Grande-Bretagne. 

En avril 1941, il rejoint le 272ème Squadron équipé de « Beaufighter ». L’unité est appelée à se redéployer dans le théâtre méditerranéen. Charles Roman effectuera deux tours d’opérations au sein de cette escadrille (de mai 41 à mai 42 et de mai 43 à juin 44). Dans l’intervalle, il sera partie prenante dans la formation du 349 (Belgian) Squadron à Ikeja (Nigéria). En Afrique du Nord, il participera à la lutte contre l’Afrika Korps, à la défense de Malte, au débarquement en Sicile et en Italie. 

Faisant rapidement autorité, il conduira les formations qui lui sont confiées aussi bien dans des opérations maritimes (attaques de navires et missions de couverture de convois) qu’en appui des opérations au sol (attaques d’aérodromes et de concentrations blindées). Il se distinguera tout au long de ces missions par son sens du commandement, son courage, son intrépidité toujours mesurée. Nommé Squadron Leader, il sera décoré de la « Distinguished Flying Cross » et en reconnaissance suprême de ses mérites, fait membre du « Distinguished Service Order ». 

Rappelé en Angleterre en septembre 1944 pour servir au sein de l’Etat-Major de la Section Belge de la RAF, il n’aura de cesse de retourner en opérations. Dans cette perspective, il suit une formation de chasseur de nuit sur Mosquito NF30. Le 29 juillet 1945, sa formation terminée, il est versé au 29 Night Fighter Squadron. En octobre 1946, il sera une des chevilles ouvrière de la reconstitution de l’Aviation Militaire. Il reçoit du Gouvernement Belge la Croix d’Officier de l’Ordre de Léopold avec Palme et est également titulaire de la Croix de Guerre 1940 – 1945 avec Palmes et Lions. 

En octobre 1949, il prend le commandement de la 10ème Escadrille de Chasse de Nuit. Il est nommé Lieutenant-colonel, le 26 juin 1953, et devient Commandant du 1er Wing de Chasse de Beauvechain, le 15 février 1954. Le 25 novembre 1954 à 20h27, le Lieutenant-colonel Charles Roman et son navigateur, le Commandant Jean-Louis de Norman et d’Audenhove, en service aérien commandé, décollent à bord du Meteor XI KT – 2, pour leur 3ème vol de la journée. A 21h05, ils ont un dernier contact avec la tour de contrôle de la base de Beauvechain. Quelques instants plus tard, le KT- 2 s’écrase à Basse Houssière (Braine-le-Comte). Ainsi disparaissait ce wallon de Lessines, simple et modeste, persuadé en son for intérieur qu’il ne faisait que son devoir.

Ce 25 novembre, à 9h30, les personnalités arrivent à l’Hôtel de Ville de Lessines : M. le Représentant du Ministre-Président de la Région Wallonne, M. Bracaval, Commissaire d’arrondissement, représentant le Gouverneur de la province du Hainaut M. Tommy Leclercq, M. le Commandant militaire de la province du Hainaut, le Colonel d’aviation Administrateur militaire Pierre Bancu, M. le Commandant du 1er Wing de la base aérienne de Beauvechain, le Colonel Aviateur BEM Franchomme accompagné de quelques membres de son personnel ainsi qu’un peloton d’Honneur composé de 8 hommes, deux représentant de la RAF (le Flight Lieutenant Becky Kirk et le Wing Commander Stuart Andrews), M. l’Echevin Michaux de la Ville de Renaix, M. Michel de Norman et d’Audenhove, fils du Commandant Jean-Louis de Norman et d’Audenhove, des délégations des Associations Patriotiques de Renaix, Brakel, Ellezelles, Péruwelz,... et bien d’autres personnes. C’est au environ de 80 personnes qui ont embarqué dans les bus qui nous ont emmené sur le site de la cérémonie, au Square Charles Roman qui avait déjà été inauguré en 1984. 

Devant la stèle et la plaque commémorative


A 10h30, arrivée sur place, il y avait déjà environ soixante élèves et des voisins qui nous attendaient. Le peloton d’Honneur et les Porte-drapeaux se placent près de la stèle dédiée au Colonel tandis que les invités prennent place sur les chaises qui leur sont destinées. 



C’est l’Echevine Mme Prive qui les remercie de leur présence et qui leur explique le déroulement de la cérémonie. Ensuite c’est le Président du Front Uniques des Associations Patriotiques de Lessines, M. Delhove Luc qui présente le Lieutenant-colonel DFC-DSO Charles Roman. Il invite ensuite Mme Prive, Echevine de Lessines et le Colonel Aviateur Franchomme, Commandant du 1er Wing de Beauvechain à découvrir la plaque biographique du Colonel Roman, placée au pied de la stèle. Les Honneurs sont remis et la sonnerie « Aux Champs » retentit. Des avions, trois F-16, font deux passages au dessus du site. Delhove Luc procède alors à l’appel des personnalités pour les dépôts de fleurs. Ceux-ci terminés, la cérémonie se termine par la Brabançonne et the God Save The Queen. 



A 11h30, nous reprenons les bus pour nous rendre à la Pelouse d’Honneur de la Ville pour nous recueillir son la sépulture de Roman : sonnerie « Aux Champs », dépôt de fleurs suivit par les Hymnes Belges et Anglais. Nous repartons pour le centre ville, à l’Hôpital Notre-Dame à la Rose, salle de l’ « Ecuelle » pour le verre de l’amitié.

Devant la sépulture du Colonel Roman

Merci à Luc Delhove, président de la Fédération Royale et Nationale des Invalides de Guerre et président du Royal Front Unique des Associations Patriotiques de Lessines, ainsi que membre de Pro Belgica Hainaut, pour son compte-rendu et ses photos. 

Commémoration de l'Armistice dans la commune de Chièvres

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Après les différentes commémorations de l'Armistice, les responsables politiques (dont le député-bourgmestre Bruno Lefebvre), les associations patriotiques, les fanfares locales et les écoles de la commune de Chièvres se sont retrouvés au Musée de la Vie Rurale pour le verre de l'amitié et la clôture de l'exposition 14-18.




Source photos : page Facebook de l'Office du Tourisme de la Ville de Chièvres.

A noter que le 13 décembre, une conférence sur la première guerre mondiale aura lieu à Huissignies (commune de Chièvres) :


Le mausolée du Val de Beaulieu à Cambron

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Le comte Dieudonné, Hubert, Joseph du Val de Beaulieu est né le 15 août 1786 à Mons. Il est le fils du baron Constant Duval (ou du Val) de Beaulieu (1751-1828), qui naquit à Leuze-en-Hainaut, et de Marie-Thérèse de Wolff (1750-1800). Son père occupa la fonction de maire de Mons de 1800 à 1815 sous le Consulat puis le Premier Empire. Il fut élevé par lettres patentes de 1809 comme Comte de Beaulieu et de l'Empire. 



Très jeune, le comte Dieudonné devient auditeur du Conseil d'Etat, avant d'être chargé de missions en Italie. Il y sera nommé par l'empereur Napoléon commandant de Raguse avant de devenir intendant supérieur de la province de Burgos en Espagne. De retour en France en 1811, il se voit affecté de nouvelles missions en Allemagne puis est nommé comme membre du Conseil des magistrats du Rhin, à Strasbourg. Aux alentours des années 1812 et 1813, il réoccupe à Paris sa fonction initiale d'auditeur du Conseil d'Etat. 



Durant la période hollandaise, il siégea aux Etats Provinciaux du Hainaut ainsi qu'à la deuxième chambre des Etats Généraux. Après la Révolution belge, il est élu membre du Congrès National pour le district de Mons. En juin 1831 il a fait partie de la délégation envoyée à Londres pour annoncer au prince Léopold de Saxe-Cobourg son élection comme Roi des Belges. La même année, il devint envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire à Berlin. De 1832 à 1835, puis de 1836 à sa mort en 1844, il fut membre du Sénat pour l'arrondissement de Mons. Dans la Biographie du Hainaut (1902), on peut lire du comte Dieudonné que "Partout il se fit remarquer par une généreuse indépendance d’opinion qui fait taire les intérêts personnels pour ne s’occuper du bien-être général. Les discours qu’il prononça dans le cours de sa vie parlementaire, improvisés pour la plupart, attestent l’élévation de ses sentiments, la variété de ses études et la vivacité de son esprit". 



En 1819, il s'est marié à Marie-Thérèse du Toict (1791-1851). Le couple n'a pas eu d'enfants. Sa famille possédait le château d'Attre (Bruglette), le château de Beaulieu à Havré (Mons) et fit bâtir un château sur le site de l'ancienne abbaye de Cambron où le comte Dieudonné installa un haras renommé qui comptait à son décès plus de 400 chevaux. Le comte Dieudonné du Val de Beaulieu s'est éteint le 19 février 1844, à l'âge de 58 ans, en son hôtel bruxellois de la rue du Pont-Neuf. Il avait reçu la Croix de fer en 1833 et plus tard l'Ordre de Léopold. Il était également Commandeur de l'Ordre de la branche Ernestine de Saxe et titulaire de l'Ordre de la Légion d'honneur.



Les photos du mausolée de la famille, où repose le comte Dieudonné, au sein du cimetière de Cambron (Bruglette) sont dues à Jean-Louis Dieu, porte-drapeau de la FNC Brugelette et membre de Pro Belgica Haianut, que nous remercions vivement.
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Sources :
- Site Unionisme.be 
- MATTHIEU E. (1902), Biographie du Hainaut, tome 1, Enghien, A. Spinet, pp. 235-236
- Extrait du Moniteur belge relatant son décès (n°51 - 20/02/1844)

Communiqué de presse de l'asbl BPlus

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Notre pays aura pris une nouvelle forme dans quelques mois. La sixième réforme de l'Etat met l'accent d'une manière significative sur les compétences des Régions. Dorénavant, elles pourront, de même que les Communautés, prendre un certain nombre de décisions qui étaient jusqu'à présent du ressort de l'Etat fédéral. 

Ceci signifie aussi que les contacts entre les différentes entités fédérées du pays vont diminuer naturellement. Et, cependant, la majorité des Belges des deux côtés de la frontière linguistique ne souhaite pas voir notre pays se désagréger. Après 180 années passées ensemble, les Belges ont appris à vivre avec les différences aussi bien qu'avec les similitudes. 

Les structures, comme celles d'un Etat, n'existent pas en tant que telles. Elles ne peuvent se maintenir que dans la mesure où il existe un lien entre les citoyens qui en sont la base. C'est la raison pour laquelle des initiatives sont nécessaires pour conserver et renforcer les liens de vivre ensemble entre Flamands, Francophones et Germanophones. 

Un jumelage entre les villes et communes des deux côtés de la frontière linguistique en est un exemple. Il serait tout de même étonnant d'avoir des contacts directs avec des communes à l'autre bout du continent, mais de ne pas connaître les communes toutes proches. B Plus est persuadé qu'il faut investir dans plus de compréhension et de respect mutuel entre tous les citoyens du pays et qu'il y a un intérêt de la part de la population pour savoir ce qui se passe « là-bas ». 

C'est la raison pour laquelle B Plus, un mouvement pluraliste qui promeut une Belgique fédérale, solidaire et efficace, a envoyé une invitation écrite aux Collèges communaux de toutes les villes et communes du pays pour évaluer un jumelage avec une ville ou commune de l'autre côté de la frontière linguistique. Le mouvement est disposé à jouer le rôle de plateforme pour les premiers contacts, tandis que l'organisation pratique ainsi que la réalisation des différentes activités qui seront élaborées dans le cadre de cette initiative incomberont aux acteurs concernés.


Pro Belgica aux funérailles de la reine Fabiola

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Ce 12 décembre, une dizaine de membres de Pro Belgica ont participé aux funérailles de la reine Fabiola (1928-2014) à l'intérieur ou à l'extérieur de la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles. Le conseil d'administration était représenté par la présidente Jacqueline de Montjoye et trois administrateurs : Pierre-Henri Van Caubergh, Anthony Milléquant et Yves Roland. Ce dernier était derrière le chœur avec les autres porte-drapeaux. Les deux sections provinciales étaient également représentées : la section Flandre Orientale par son président Peter Broos ; la section Hainaut par son secrétaire Valentin Dupont et sa trésorière Merry Goffinet - de Looz-Corswarem. D'autres membres de Pro Belgica étaient également présents : Jean-Paul Van Goethem et son épouse, Jacques Bocklandt, Nico Patelli, Céline Van Caubergh, Quentin Daems, p.ex. 




Plusieurs de ces membres de Pro Belgica étaient présents sur le parvis de la cathédrale avec des drapeaux belges à couronne lesquels ne sont pas passés inaperçus. Leur photo s'est retrouvée dans le supplément des quotidiens "La Dernière Heure" et "La Libre Belgique", qui ont parlé de cette action et interviewé Quentin Daems, un jeune nouveau membre namurois, qui a pu présenter notre association en quelques lignes.



Merci à Anthony Millequant et Yves Roland, administrateurs de Pro Belgica, pour leurs photos. 

Colonne aux volontaires de 1830 à Nivelles

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Afin de commémorer les événements de 1830, un arbre de la Liberté, un peuplier d'Italie, fut d'abord planté en bas de la rue de Mons. Par la suite, un monument néo-classique, commandé au marbrier nivellois Joseph Lanneau, fut inauguré le 16 décembre 1834 à proximité de la Collégiale Sainte-Gertrude. Il s'agit d'une colonne cannelée, brisée, posée sur un piédestal. Évoquant la mort prématurée des hommes fauchés durant les combats, la colonne, atteignant trois mètres, est ceinte en son sommet d'une couronne de laurier dorée. Sur l'une des faces du piédestal est reprise, en lettres dorées, un extrait en latin du onzième livre de l'Énéide se traduisant par : "Que ces âmes généreuses, dont le sang versé nous conquit une patrie nouvelle, reçoivent vos derniers adieux et vos tributs funèbres". En 1848, le monument a été déplacé au cimetière Saint-Pierre avant de revenir à son emplacement initial en 1905. Depuis la Libération en 1944, une cérémonie s'y déroule chaque année. Le monument a finalement été déplacé en septembre 1984 sur l'Esplanade du Souvenir, au croisement de la rue de Saintes et de la rue de Charleroi.



Plusieurs Nivellois se sont illustrés durant la Révolution belge et ont reçu à cet effet la Croix de fer. Godefroid Houze, libraire, afficha dès les premiers jours de septembre des proclamations patriotiques à Nivelles et dans les environs, distribua des armes et n'hésita pas à rejoindre Bruxelles pour combattre avec son fils. Le chirurgien Jean-Baptiste Bary, volontaire durant quatre jours à Bruxelles ainsi que sur la ligne de combat jusqu'à Anvers, procura ses soins aux blessés. Le 23 septembre, François Chapelle, bourrelier, fut blessé à la tête par un coup de baïonnette lors de l'attaque de l'Hôtel de Ville. Et dans la nuit du 23 au 24 septembre, alors que les Nivellois demandaient des armes pour pouvoir marcher sur Bruxelles, plusieurs habitants furent blessés suite à des coups de feu : les voituriers Jean-Baptiste Delpierre (au bras gauche) et Théodore Delpierre (à la jambe gauche), le maçon Hyacinthe-Joseph-Ghislain L'Empereur (deux coups de feu au ventre et à la cuisse) - il s'était d'ailleurs posté avec un autre volontaire à la caserne de la maréchaussée pour empêcher l'enlèvement des poudres qui y étaient cachées - ou encore Victor Francq (au bras gauche) qui exerçait comme tailleur. 




Le 24 septembre, le poissonnier Jean-François Laurent, déjà sexagénaire, arriva à Bruxelles pour combattre avec ses trois fils. L'un d'eux, Dieudonné, qui était menuisier, fut blessé le jour-même par un coup de feu à la jambe droite au niveau de la Montagne du Parc. Le lendemain, Christophe Blanc, frère à l'hospice des vieillards de Nivelles, porte-drapeau de la délégation des volontaires, fut atteint à la cuisse droite en plantant son drapeau à la grille du Parc. Joseph-Ghislain Beauloy, un manœuvre, alla le rechercher et porta son camarade sur son dos. Trois Nivellois furent également blessés ce jour-là : l'ouvrier menuisier Alexandre Blanc à la main droite en combattant sur la Place Royale, Jean-Louis Alardin, qui était cabaretier à Bruxelles, à la cuisse droite près des Etats-généraux ainsi que Louis-Joseph Bomal en combattant à l'Hôtel Belle-Vue. Ce-dernier, rentier, refusa l'indemnité à laquelle il eut droit par la suite au profit d'un blessé nécessiteux. 

AUX BRAVES
MORTS
POUR LA PATRIE EN
1 8 3 0

.... ECREGIAS ANIMAS, QUAE SANGUINE NOBIS
HANC PATRIAM PEPERERI SUO, DECORATE SUPREMIS
MUNERIBUS..... ENEID.XI.24.


Le 26 septembre, le tisserand Hubert Canelle eut les habits percés par la mitraille en gravissant la Montagne du Parc. Des volontaires ont poursuivi les combats au-delà de Bruxelles. Hubert Derny avait déjà été blessé le 24 septembre à la main gauche à Berchem. Au combat de Lierre, le 19 octobre, le boutiquier Pierre Payen fut victime d'un coup de feu au cou tandis que Jean-Baptiste Alardin, soldat au 1er régiment des chasseurs à cheval, s'est fait remarquer, sur la barricade de Lips (faubourg de Lierre), en plantant le drapeau de son bataillon. Par ailleurs, trois Nivellois, décédés lors des combats, sont inhumés dans la crypte de la Place des Martyrs à Bruxelles : Constant Jubert, Jean-J. Voituron et Jacques Chapelle. 

Merci à Myriam Roland pour ses photographies ainsi qu'à Yves Roland, administrateur de Pro Belgica, pour son entremise. 
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Sources:
- Liste nominative des citoyens décorés de la Croix de fer publiée d'après le Moniteur par les soins de la Société centrale des décorés de la Croix de fer (1865), Bruxelles, P.-M. Michelli
- "Le monument aux morts de Nivelles", Connaître la Wallonie [en ligne]
- "Colonne aux volontaires de 1830 (Nivelles)", Wikipédia [en ligne]

Décès d'Albert Paternostre, administrateur honoraire de Pro Belgica

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Albert Paternostre est né à Lens (province de Hainaut) le 1er mai 1915 pendant la première guerre mondiale. Il avait cinq frères plus âgés (Marcel, Léon, Victor, René et Adrien). Le plus jeune des sept frères, Léopold, n'était pas encore né. 

Photo avec ses cinq frères et le drapeau belge

Sa maison natale à Lens
Chapelle Paternostre à Lens

Il nous a raconté dans la revue de Pro Belgica en 1994 :   "Je me rappelle le geste de mon père qui, il y a 76 ans, se précipitait au balcon de la maison pour hisser notre drapeau national, à l'annonce de la fin de la guerre en 1918. J'étais bien jeune à ce moment, c'est aussi le seul souvenir qui m'est resté de cette époque. Sans doute ce geste m'a-t-il frappé à tel point que j'ai encore cette image devant les yeux et qu'elle m'a marqué pour la vie. En effet, je ne peux concevoir un événement national, qu'il soit réjouissant ou deuil, sans qu'y soit associé mon drapeau. Arborer le drapeau est-il le fait d'une simple sentimentalité ou répond-il à quelque chose de plus profond? Sous quelque forme qu'il se présente, il est pour moi symbole de rassemblement, de fierté, d'union".


La présidente Jacqueline de Montjoye posant à côté du portrait du grand-oncle
d'Albert qui fut bourgmestre de Mons, à l'Hôtel de Ville, à l'occasion de l'hommage
organisé par la section du Hainaut à deux Membres montois du Congrès National
le 25 octobre 2014 

Albert a ensuite étudié au collège Saint-Stanislas à Mons. Il y a terminé sa rhétorique en 1932 et en est était à son décès le doyen des anciens élèves. A noter que Léon Paternostre (grand-oncle d'Albert) possédait un hôtel particulier à la rue de la Halle et a été bourgmestre de Mons de 1885 jusqu'à sa démission en 1888. Egalement conseiller communal pendant trente ans et administration de la Banque du Hainaut, il est décédé en 1909. Un autre grand-oncle, Louis Paternostre (1824-1868), artiste peintre, est l'auteur du tableau sur l'attaque du camp romain de Mons par les Gaulois, qui orne le grand salon de l'hôtel de ville de Mons. Parmi les frères d'Albert ayant vécu dans le Hainaut, Marcel a été bourgmestre de Grandmetz, Victor prêtre et principal au Collège Saint-Julien à Ath, René avocat à Mons, et Adrien ingénieur des mines aux Charbonnages du Hainaut.

Albert choisit d'être militaire de carrière. Jeune officier, il a été fait prisonnier par l'ennemi au début de la deuxième guerre mondiale, ce qui l'a profondément frustré car il aurait voulu servir plus activement. Lors du dernier congé passé avec son épouse tant aimée, Simone, en avril 1940 à Lens, elle lui apprend qu'il va être papa. On peut voir ci-dessous un portrait au pastel réalisé au camp de Prenzlau (Oflag = offizieren lager) par un camarade de captivité, Jacques Visart de Bocarmé. Entre-temps, en 1943, ses parents ont été éjectés de leur maison de Lens par les Allemands qui leur ont accordé trois jours pour la vider de son contenu. 



Après près de cinq ans de captivité, Albert fait la connaissance en 1945 de son fils Guy qui avait presque cinq ans. Dans les années qui suivirent, deux filles, Marielle et Anne, vinrent compléter ce bonheur familial retrouvé.
Albert et son fils Guy
Après les trois mois de congé à la rentrée de captivité, Albert reprend sa carrière militaire. Il est désigné pour une compagnie de transport, le centre d'instruction automobile à Brasschaet. En 1946, il rejoint le 1er Lanciers à Liège, Spa. Il participe à la renaissance de son régiment de guerre, le 2ème Chasseurs à Cheval à Siegen, dissous peu après sa renaissance, ensuite au 1er Chasseurs à Cheval Arnsberg (RFA). Après un séjour de quelques années à Bruxelles, il est désigné pour le 4ème Lanciers à Bourg-Léopold et RFA. Et à partir de 1962 au Service de l'Encadrement de l'Etat-Major à Bruxelles, où il termine sa carrière militaire. Pensionné comme major en 1970, il a été nommé lieutenant-colonel de réserve. De 1972 à 1980,Albert Paternostre a travaillé dans une compagnie d'assurances à Bruxelles.

Depuis plusieurs dizaines d'années, au sein de la paroisse Notre-Dame de l'Annonciation, il était bénévole auprès de la Société Saint-Vincent de Paul, une organisation catholique de laïcs au service des démunis. Il rendait notamment visite à des personnes qui vivaient dans la précarité, et était membre de l'organe de gestion de l'organisation. Sur le plan privé, Albert a eu 3 enfants, 10 petits-enfants et 13 arrière-petits-enfants.

C'est en 1984 qu'il rejoint Pro Belgica après avoir rencontré le général Emile Janssens, ancien commandant de la Force Publique au Congo, lors d'un exposé qu'il donnait à la section des Vétérans du Roi Léopold III d'Ixelles. Albert devient secrétaire général et trésorier de Pro Belgica. Il crée le bulletin trimestriel et rédige de nombreux articles : il en était l'éditeur responsable depuis le début. Pour l'expédition, il était aidé à l'époque par une ancienne collègue de bureau, Mme Gévaudan. Ils passaient ensemble une journée pour l'envoi du bulletin car les adresses étaient écrites à la main. Il est resté secrétaire général jusqu'au début de l'an 2000, tout en étant trésorier.

Albert a repris la charge du secrétariat général fin 2009 et a abandonné la trésorerie à la même époque. Passionné par les nouveautés de ces dernières années, il utilisait aisément tant le gsm que l'ordinateur, Internet et le courrier électronique pour s'acquitter avec brio de ses engagements. Ses hospitalisations l'ont empêché d'être aussi actif que par le passé, mais à chacun de ses retours, il se replongeait instantanément dans les affaires courantes de "son" asbl préférée, assumant tant la collecte et la traduction d'articles pour le bulletin trimestriel que le secrétariat et les réunions du conseil d'administration qu'il accueillait chez lui. En 2011, il s'était vigoureusement prononcé dans notre revue sur les projets d'amnistie et nous avions repris son texte sur notre blog (lien). En mars 2012, il a été très heureux d'assister à l'élection de son petit-fils Raphaël Lobet comme membre effectif lors de l'assemblée générale de Pro Belgica.

Quand je lui ai demandé en 2012 par mail ce qu'il pensait de l'avenir de la Belgique et de Pro Belgica, voilà ce qu'il m'a répondu :  "Malgré les politiciens, avides de pouvoirs, et la perte du sens de l'Etat de nos concitoyens, je reprendrai les paroles du roi Albert Ier en 1914 "J'ai foi en l'avenir de la Belgique", car c'est dans le danger que les Belges montrent vraiment ce qu'ils sont. Pro Belgica subsistera aussi longtemps que des hommes et des femmes auront la volonté de vaincre le laxisme et le laisser-aller, de conserver les valeurs spirituelles et morales, et lutteront contre le matérialisme. Voilà brièvement mon credo".

Lors de l'assemblée générale de Pro Belgica en mars 2014, Albert Paternostre a renoncé, pour raisons de santé, à se représenter comme administrateur. Les membres effectifs ont décidé de le nommer administrateur honoraire en remerciement de tout ce qu'il a fait pendant 30 ans pour notre association. Il restait cependant informé des activités de Pro Belgica par les visites régulières de notre présidente Jacqueline de Montjoye. Par ailleurs, au cours de l'année écoulée, la naissance de cinq arrière-petits-enfants l'a beaucoup réjoui. 

Albert Paternostre est décédé chez lui le 15 décembre 2014 à Forest. Ses funérailles ont eu lieu en l'église Saint-Augustin de Forest, en présence de tous les membres du conseil d'administration et de nombreux membres de Pro Belgica, venus de tous les coins du pays. La présidente prononça un long hommage à l’adresse de cet administrateur bénévole hors pair. Le drapeau belge recouvrait le cercueil de cet ancien prisonnier entre 1940 et 1945 ; la Brabançonne clôtura la cérémonie religieuse. Il était Commandeur de l'Ordre de Léopold II, Officier de l'Ordre de Léopold, Officier de l'Ordre de la Couronne, Médaille d'Or de Saint-Rombaut et détenteur d'autres distinctions honorifiques. 

Vincent Leroy, président de Pro Belgica Hainaut
Avec l'aide de Jacqueline de Montjoye, Bruno Paternostre et Raphaël Lobet

Rapport d'activités 2014 de Pro Belgica

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« Le nationalisme, c'est la haine des autres. Le patriotisme, c'est l'amour des siens. »
Romain Gary                    

Janvier : La section Flandre Orientale de Pro Belgica a organisé une réception de Nouvel An, précédée d'une conférence sur l'Agneau Mystique de Van Eyck. 

Février : A l'occasion du traditionnel hommage au roi Albert Ier et aux défunts de la dynastie, une dizaine de membres de Pro Belgica se sont retrouvés à Laeken (lien). D'autres membres hennuyers de Pro Belgica étaient à Mons (lien) et Tournai (lien). 

Mars : L'assemblée générale de Pro Belgica a eu lieu à Bruxelles, au cours de laquelle le conseil d'administration a été renouvelé et est désormais composé de Jacqueline de Montjoye (présidente), Brecht Speybrouck (vice-président et secrétaire-général), Pierre-Henry Van Caubergh (trésorier), Yves Roland et Anthony Milléquant (administrateurs). Trois nouveaux membres effectifs ont été élus : Thibault Beyaert, Michaël Rousseau et Bertrand Waucquez. Les comptes et le rapport d'activités de l'année écoulée ont été présentés, ainsi que les projets pour 2014. 

Jacqueline de Montjoye et Yves Roland ont représenté Pro Belgica aux 95 ans de la FNC à Bruxelles (lien). Notre association a organisé également en mars une conférence de Felice Dasssetto (lien)  

Avril : Pro Belgica était représenté par notre présidente nationale et notre porte-drapeau à la Journée des Vétérans (lien) et à la Journée Nationale du Prisonnier Politique (lien). Pro Belgica était également représenté aux 65 ans des Enfants de la Patrie. 

Mai : Le 1er mai, Pro Belgica et le Rassemblement des Patriotes ont déposé des fleurs sur les tombes de deux combattants de 1830 à Lombise et Fouleng dans la province du Hainaut (lien). Le 8 mai, Jacqueline de Montjoye et Yves Roland étaient présents à la Colonne du Congrès et au Sénat (lien). Pro Belgica a effectué une action drapeaux belges lors des 20kms de Bruxelles auxquels participait le roi Philippe (lien). 

Juin : Une visite guidée de la ville de Termonde était organisée par la section Flandre Orientale de Pro Belgica. 


Juillet : Le 12 juillet, Yves Roland était présent à la commémoration des Belges tombés pendant les deux guerres mondiales au Cénotaphe à Londres en présence du prince Laurent (lien). Comme chaque année, lors de la fête nationale, Pro Belgica tenait un stand dans la rue de la Régence (lien) et organisait une action drapeaux belges à la sortie du Te Deum (lien). Présente au Te Deum de Namur avec notre drapeau couronne et notre pin's, Mathilde De Raikem, membre effective de Pro Belgica, a été interviewée par RTL-TVI et sa photo a été reprise dans plusieurs journaux (lien). La présidente et le porte-drapeau ont assisté le 31 juillet à la messe en mémoire du roi Baudouin à Laeken.

Août-Septembre : Notre association a été représentée par sa présidente, son porte-drapeau ou/et le comité provincial de la section Hainaut à ces cérémonies patriotiques : 79ème cérémonie d'hommage au roi Albert Ier et aux héros de l'Yser (lien), visite des ducs de Cambridge et du prince Harry à l'hôtel de ville de Mons (lien), 100 ans de la Bataille de Mons à Casteau (lien) et Mons (lien), Journée Nationale des Porte-Drapeaux (lien), 70ème anniversaire de la Libération à Mons, Belgian Mémorial Day 2014 (lien) et commémoration au fort de Breendonk.

Notre site Internet national et bilingue a été relooké et modernisé (www.probelgica.be). En collaboration avec la Ville de Bruxelles et les Volontaires 1830, nous avons co-organisé l'hommage aux héros de la révolution belge fin septembre à la place des Martyrs, en présence d'un représentant du Roi et d'un public plus nombreux que les années précédentes (lien).

Octobre : Le 25 octobre, Pro Belgica, la Ville de Mons, l'Association des Descendants du Congrès National 1830 et le Rassemblement des Patriotes ont déposé des fleurs sur les tombes de deux membres du Congrès National de 1830 : Pacifique Goffint au cimetière de Jemappes (lien) et Charles-Adolphe Picquet au cimetière de Mons (lien). Une réception a ensuite été offerte par la Ville de Mons qui avait restauré les deux tombes (lien).

Novembre : Le 11 novembre, une délégation de notre association a défilé, comme chaque année, devant le Soldat Inconnu à Bruxelles (lien). Le comité provincial de la section Hainaut a participé aux commémorations de Mons, Ciply (lien), Nimy (lien) et Casteau (lien). Lors de la fête du Roi, Pro Belgica était présent aux Te Deum de Bruxelles (lien), Alost (lien), Namur (lien), Mons et Soignies.

Décembre : Une dizaine de membres de Pro Belgica ont participé aux funérailles de la reine Fabiola à l'intérieur ou à l'extérieur de la cathédrale des Saints-Michel-et-Gudule (lien). Leurs drapeaux couronne ne sont pas passés inaperçus : ils ont été photographiés et interviewés pour le supplément des quotidiens "La Libre Belgique" et "La Dernière Heure".




En décembre, Pro Belgica était également présent à la messe à Laeken à la mémoire du roi Léopold II, et aux funérailles d'Albert Paternostre, administrateur honoraire de notre association (plus d'infos à son sujet : lien). Pro Belgica, c'est aussi une boutique de vente d'objets tricolores (lien), une revue bilingue trimestrielle, un groupe sur Facebook (lien) et deux blogs très fréquentés (http://probelgicahainaut.blogspot.com et http://probelgicanamur.blogspot.com).

Bref, entre tradition et modernité, l'asbl Pro Belgica (qui fêtera ses 40 ans en 2015) poursuit ses objectifs de défendre l'unité du pays et la monarchie, de faire connaître son histoire, de promouvoir les couleurs tricolores, et de rendre hommage aux héros de 1830 et des deux guerres mondiales. Bravo à tous les bénévoles qui participent, d'une manière ou d'une autre, à l'organisation de l'association, et meilleurs vœux à tous pour 2015 !

Cérémonie du Drapeau éternel à Mont-de-l'Enclus en 2015

Fromage Party des Volontaires 1830 de Bruxelles

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Voici quelques photos de l'édition 2014 de la Fromage Party, en présence de Jacqueline de Montjoye et de Pierre-Henry Van Caubergh, présidente et trésorier de Pro Belgica :





Plus d'infos sur les Volontaires 1830 de Bruxelles : www.be1830.be

L'action de la Fondation Roi Baudouin dans le Hainaut en 2013

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La Fondation Roi Baudouin a été créée en 1976 à l'occasion des 25 ans de règne du roi Baudouin. C'est une fondation indépendante et pluraliste, active en Belgique et à l'étranger, qui veut apporter des changements positifs dans la société et, par conséquent, investir dans des projets et des individus propres à en inspirer d'autres. En 2013, la Fondation Roi Baudouin a soutenu 2.000 organisations et individus pour un montant total de 28 millions d'euros. Deux mille personnes dans des jurys indépendants, des groupes de travail et des comités d'accompagnement ont mis bénévolement leur expertise à disposition. La Fondation organise également des tables rondes sur des thèmes sociétaux, communique des résultats de recherche dans des publications, noue des partenariats, et stimule la philanthropie en gérant de nombreux fonds nominatifs et d'entreprise. Elle peut remplir ces objectifs notamment grâce à une dotation annuelle d'environ 10 millions d'euros de la Loterie Nationale. Plus d'infos sur www.kbs-frb.be 



Le but ici n'est pas de dresser une liste exhaustive du travail de la Fondation Roi Baudouin, mais de citer quelques exemples concrets de ses actions dans la province de Hainaut. 

Programme Vis mon village 

Dans le cadre d'un appel à projets visant à soutenir des initiatives qui renforcent la qualité de vie dans le quartier et améliorent les contacts entre les différents groupes d'habitants, 55 projets ont bénéficié d'un soutien, dont neuf en province de Hainaut : l'asbl Femmes Immigrées et Culture à Hensies (4.000 euros pour aménager un potager multiculturel représentant les huit communautés de migrants du quartier), le centre culturel de Leuze-en-Hainaut (3.210 euros pour aménager un parcours de contes et photos réalisés par les habitants avec des artistes professionnels), le comité de quartier Bois du Prince à Gozée (5.000 euros pour réaménager la maison de village et l'aire de détente en un espace sûr et fonctionnel), l'Ecomusée du Pays des Collines (4.374 euros pour lancer un projet d'apiculture didactique), etc. 

Fonds Aubrac 

Ce fonds nominatif est géré par la Fondation Roi Baudouin, et a pour objectif de lutter contre la pauvreté. En 2013, le Fonds a aidé deux associations, dont une est hennuyère : les Petites Sœurs des Pauvres de Montignies-sur-Sambre ont reçu 20.000 euros afin d'acheter du matériel de soins pour les personnes âgées démunies de la maison de repos. 

Programme Close the Gap - PC Solidarity 

Ce programme a pour objectif de réduire la fracture numérique en Belgique en remettant en état des ordinateurs usagés haut de gamme et en les proposant à des projets sociaux visant à faciliter l'accès de certains groupes cibles aux technologies numériques. Neuf d'entre eux sont situés dans le Hainaut : l'asbl S.I.M.A. Charleroi (12 PC reçus), le Centre de Loisirs Actifs L'Eveil à Ransart (5 PC), la Maison de la Jeunesse de Soignies (3 PC), l'asbl C.I.E.P.-H.O. (15 PC), l'asbl Ellipse à Carnières (8 PC), l'asbl Secteur 42 à Lodelinsart (8 PC), l'asbl SOS Depannage à Charleroi (4 PC), la Maison des Jeunes de Chimay (10 PC), et l'asbl Anama à Tournai (5 PC). 

Fonds Pauvreté 

L'appel à projets permanent du Fonds a permis à 53 initiatives de recevoir un soutien financier pour un montant total de 445.113 euros en 2013. Parmi les 53, 7 sont hennuyères, comme les Œuvres paroissiales de Marchienne-Monceau-Goutroux (12.500 euros pour effectuer des travaux d'isolation pour réduire les coûts d'énergie d'une maison pour personnes sans-abris ou défavorisées), l'asbl Le Foyer à Charleroi (7.841 euros pour aménager une cuisine communautaire), l'asbl Relogeas à Monceau-sur-Sambre (20.000 euros pour aménager 10 kots sociaux avec espaces collectifs pour les jeunes défavorisés). 

Fonds Mestdagh 

Géré par la Fondation Roi Baudouin, ce fonds a pour objectif de soutenir des projets d'associations ou d'institutions actives en matière d'intégration socio-professionnelle de personnes précarisées ou marginalisées dans la région de Charleroi. En 2013, cinq associations ont bénéficié d'un soutien pour un montant total de 60.000 euros, dont l'asbl Monceau-Fontaines qui a reçu 5.000 euros pour organiser un salon de l'emploi à destination de stagiaires peu qualifiés et d'employeurs potentiels dans le secteur du bâtiment, de l'horticulture, de l'horeca ou du nettoyage. 

Santé mentale et précarité 

La Fondation Roi Baudouin a confié en 2013 une mission exploratoire au Département d'études et d'actions sociales (DEAS), Centre de recherche en inclusion sociale (CERIS), Service de sciences de la famille de l'Université de Mons, en collaboration avec la KULeuven, afin de disposer d'un état des lieux de l'offre de soins de santé mentale pour les personnes en situation de grande précarité en Belgique. L'université montoise a bénéficié d'un montant de 20.000 euros pour l'organisation de deux tables rondes sur la santé mentale et l'exclusion sociale en communauté française, visant à rassembler les bonnes pratiques existantes, les recommandations déjà formulées sur la question, les défis et les difficultés rencontrées sur le terrain, ainsi que pour la rédaction de recommandations politiques autour de cette thématique. 

Santé pour tous 

La Fédération de l'Industrie Alimentaire a demandé à la Fondation Roi Baudouin de lancer un appel à projets pour soutenir des projets en Belgique qui encouragent des habitudes alimentaires saines et l'exercice physique en suffisance. Deux projets hennuyers ont été récompensés : l'Association Sportive Flobecq Ellezelles a bénéficié de 5.000 euros afin de lancer un projet commun autour d'une alimentation saine et de l'exercice physique avec l'ensemble des forces vives de la commune (écoles, centres sportifs, etc.) et l'asbl For'J de Couillet s'est vu octroyer 5.000 euros afin de réaliser des reportages vidéos sur l'alimentation saine et d'étudier les habitudes alimentaires des jeunes. 

Comptes à projets 

La Fondation Roi Baudouin stimule la philanthropie locale en mettant son expérience pour aider à récolter des fonds pour des projets d'intérêt général. Les dons destinés aux comptes de projet sont fiscalement déductibles (ce qui n'est pas toujours le cas pour les petites associations, d'où l'intérêt de travailler avec la Fondation). Voici quelques exemples de comptes à projets hennuyers aidés par la Fondation : l'asbl Gy Seray Boussu, le Basket Ball Club Brainois, l'asbl Quelque chose à faire de Monceau-sur-Sambre, le centre culturel de Colfontaine, les Amis du château de Trazegnies, le comité de quartier Saint-Odile à Elouges, les Compagnons de l'abbaye de Bonne Espérance, l'asbl Graine de Vie du Roeulx, la fabrique d'église Sainte-Waudru de Mons, le Foyer Notre-Dame de la Paix à Audregnies, le Musée du Chapitre à Soignies, les Amis de l'église Saint-Jacques de Tournai, etc. 

L'Histoire dans une valise 

Le réseau européen Eustory organise des concours d'histoire. Pour 2012-2013, le Musée BEL-Vue (dont s'occupe la Fondation Roi Baudouin) a fait appel aux élèves du troisième degré secondaire pour réaliser un travail sur le thème "L'Histoire dans une valise". Les jeunes ont été invités à récolter des témoignages et des récits racontés par des témoins d'événements et à les replacer dans un contexte historique. Huit jeunes ont reçu un prix, dont quatre de notre province : Michail Dunayev de Lessines (500 euros pour une recherche sur les causes et les conséquences de la migration familiale et sur les événements historiques de la Russie), Sihame Hamid de Lessines (500 euros pour l'histoire d'un pays ravagé par un génocide et d'un homme ayant fui les massacres), Danny De Meyer de Leuze-en-Hainaut (500 euros pour l'histoire d'un Camerounais et des raisons qui l'ont poussé à quitter son pays) et Lysis Mettens de Flobecq (500 euros pour l'histoire d'une aïeule qui a émigré de Russie en Belgique et a été déportée en 1942 à Ravensbrück). 

Belgodyssée 

En collaboration avec la RTBF, la VRT, les Editions de l'Avenir, Metro, la Chancellerie du premier ministre, Brussels Airlines et la Fondation Roi Baudouin, des duos bilingues de jeunes étudiants en journalisme parcourent les trois communautés de Belgique pour réaliser des reportages pour la RTBF et la VRT. Le thème de 2013 était la crise économique et les alternatives proposées par des citoyens créatifs pour y répondre positivement. La remise des prix a lieu chaque année par le roi Philippe au palais royal, et trois jeunes Hennuyères ont été récompensées le 16 décembre 2013 : Amélie Deconninck de Ladeuze, Marie Sottiau de Nimy et Pauline Dacquin de Basècles. 

Projet Patrimoine du Fonds InBev-Baillet Latour 

Ce programme soutient des projets de restauration de chefs d'œuvre du patrimoine culturel mobilier belge. En 2013, douze projets de restauration ont été soutenus, dont trois dans notre province : le Manège/Mons (22.990 euros pour restaurer le dernier fourgon cellulaire de Belgique), les Amis de la cathédrale de Tournai (8.163 euros pour restaurer la chasuble de Thomas Becket appartenant au trésor de la cathédrale), et les Amis de la cathédrale de Tournai (18.447 euros pour restaurer le baldaquin du trésor de la cathédrale).   

Collection Thomas Neirynck 

La Fondation Roi Baudouin a reçu la collection de Thomas Neirynck qui contient des peintures et sculptures de très grande valeur. Elle a décidé de mettre cette collection en dépôt au Musée des Beaux-Arts de Mons (BAM) afin d'en montrer une partie au public. 


Etc. etc. (cette liste est loin d'être complète) 

Source : "La Fondation Roi Baudouin en province de Hainaut en 2013" (publication gratuite qu'on peut recevoir sur simple demande)

Nos recherches des drapeaux d'honneur 1830

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Grâce à nos membres, à des responsables de cercles historiques, à des mandataires politiques ou des administrations communales, nous avons déjà retrouvé et photographié 24 drapeaux d'honneur de 1830 parmi les 100 remis par le roi Léopold Ier le 27 septembre 1832 aux communes du pays qui s'étaient illustrées durant la Révolution belge, ainsi qu'à Paris, Luxembourg et aux villes néerlandaises de Ruremonde et Venlo. Parmi les drapeaux retrouvés figurent à la fois des originaux et/ou des copies, dans des états de conservation variables, alors qu'un certain nombre de ces drapeaux a disparu notamment durant les deux guerres.  

Nous avons donc pour l'instant retrouvé : 

- 10 drapeaux en province de Hainaut : Ath, Enghien, Fleurus, Meslin-l'Evêque, Leuze, Maffle, Mons, Quiévrain, Soignies et Tournai
- 5 drapeaux en province du Brabant wallon : Braine l'Alleud, Grez-Doiceau, La Hulpe, Waterloo et Wavre ; 
- 4 drapeaux en province de Liège : Ans-et-Glain, Herstal, Huy et Liège ;
- 3 drapeaux en province de Namur : Dinant, Namur et Philippeville ;
- 1 drapeau en province de Luxembourg : Arlon ;
- Ainsi que le drapeau décerné à Paris.

Voici l'état de nos recherches :

  1. Aarschot : le drapeau original et une copie se trouveraient dans un musée
  2. Alost : le drapeau a disparu pour cause inconnue
  3. Andenne : le drapeau a disparu lors de la Première Guerre Mondiale
  4. Anderlecht : le drapeau se trouverait dans un musée
  5. Ans-et-Glain (sections d'Ans): le drapeau original a disparu, mais il en existe deux copies : une conservée dans la Salle du Conseil de l'Hôtel de Ville qui a été vue lors d'une cérémonie au Fort de Loncin en 2012 (photo sur le blog) et une autre dans une vitrine du Fort de Lantin 
  6. Anvers : le drapeau se trouverait au dépôt des musées de la Ville
  7. Arlon : le drapeau se trouve dans la Salle des Mariages de l'Hôtel de Ville (photos sur le blog)
  8. Ath : le drapeau se trouve dans les réserves du Musée d'histoire et de folklore (photo sur le blog)
  9. Bastogne : le drapeau, en mauvais état, existe toujours
  10. Binche : le drapeau a disparu pour une cause inconnue
  11. Boitsfort (section de Watermael-Boitsfort) : le drapeau serait à l'Hôtel de Ville
  12. Boom : ?
  13. Bouillon : le drapeau existe toujours
  14. Braine-l'Alleud : le drapeau se trouve dans la Salle des Mariages de l'Hôtel de Ville (photo sur le blog)
  15. Braine-le-Comte : le drapeau se trouverait au musée de la Ville
  16. Bruges : ?
  17. Bruxelles : le drapeau se trouverait à la Maison du Roi et une république existerait également
  18. Charleroi : le drapeau se trouverait dans un musée
  19. Châtelet :le drapeau existerait toujours
  20. Courtrai : ?
  21. Couvin : le drapeau se trouve à l'Hôtel de Ville 
  22. Diest : ?
  23. Dinant : le drapeau se trouve à l'Hôtel de Ville (photos sur Pro Belgica Namur)
  24. Dison : le drapeau se trouve dans la Salle du Conseil communal
  25. Dour : le drapeau a disparu et n'a pas pu être retrouvé suite à un appel lancé en 2013 (photo d'archive sur le blog)
  26. Enghien : le drapeau est conservé à l'Hôtel de Ville (photos sur le blog)
  27. Ensival (section de Verviers) : le drapeau se trouverait à l'Hôtel de Ville
  28. Fayt (section de Manage) :le drapeau se trouve dans la Salle du Conseil communal de l'Hôtel de Ville
  29. Fleurus : le drapeau se trouve dans l'ancien Hôtel de Ville (Photo sur le blog)
  30. Fontaine-l'Evêque : le drapeau se trouverait à l'Hôtel de Ville
  31. Gand : le drapeau a disparu pour une cause inconnu
  32. Geel : le drapeau se trouverait dans un musée
  33. Gembloux : le drapeau, restauré en 2005, se trouve dans la Salle des Mariages du Château du Bailli
  34. Genappe : le drapeau se trouverait à l'Hôtel de Ville
  35. Gosselies (section de Charleroi) : ?
  36. Grâce-Montegnée (section de Saint-Nicolas) : le drapeau se trouve dans la Salle des Mariages, abandonnée, de l'Hôtel de Ville de Montegnée
  37. Grammont : ? 
  38. Grez-Doiceau : le drapeau existe toujours et il a été vu lors d'une cérémonie en 2011 (photos sur le blog)
  39. Hal : ?
  40. Hasselt : ?
  41. Herenthout : ?
  42. Hermée (section d'Oupeye) : le drapeau a brûlé en 1914
  43. Herselt : le drapeau a disparu pour une cause inconnue
  44. Herstal : le drapeau, dans un mauvais état, se trouve dans le musée communal (photo sur le blog)
  45. Herve : le drapeau a disparu lors de la Première Guerre Mondiale, mais une copie a ensuite été réalisée, puis une autre copie peu fidèle à l'original
  46. Heverlee (section de Louvain) : ?
  47. Hodimont (section de Verviers) : le drapeau se trouve dans les archives de l'Hôtel de Ville
  48. Huy : le drapeau se trouve dans la Salle du Conseil de l'Hôtel de Ville (photo sur le blog)
  49. Ixelles : le drapeau serait au centre culturel Georges Mundeleer
  50. Jemappes : le drapeau serait détenu par un particulier
  51. Jemeppe : le drapeau a disparu pour cause inconnue
  52. Jodoigne : ?
  53. La Hestre (section de Manage) : la drapeau a disparu pour une raison inconnue
  54. La Hulpe : le drapeau a été restauré en 1979 et se trouve à la maison communale (photo sur le blog)
  55. Leeuw-Saint-Pierre : ?
  56. Leuze (section de Leuze-en-Hainaut) : le drapeau se trouve dans la Salle du Conseil de l'Hôtel de Ville (photo sur le blog)
  57. Liège : le drapeau original a été restauré mais c'est une copie qui se trouve dans une vitrine à l'Hôtel de Ville (photos)
  58. Lierre : ?
  59. Louvain : le drapeau a disparu pour une cause inconnue
  60. Luxembourg (Grand-Duché de Luxembourg) : le drapeau se trouve au Musée royal de l'Armée et d'Histoire Militaire à Bruxelles
  61. Maaseik : le drapeau a disparu pour une cause inconnue
  62. Maffle (section d'Ath) : le drapeau, en très mauvais état, se trouve dans les collections du Musée royal de l'Armée et d'Histoire Militaire à à Bruxelles (photo sur le blog
  63. Meerhout : ?
  64. Menin : le drapeau serait au cercle historique
  65. Meslin-l'Evêque (section d'Ath) : le drapeau se trouve dans l'ancienne maison communale (photo sur le blog)
  66. Mol : ?
  67. Molenbeek-Saint-Jean : ?
  68. Mons : le drapeau se trouve dans les collections de la Ville (photos sur le blog)
  69. Morlanwelz : le drapeau serait à l'Hôtel de Ville
  70. Namur : le drapeau se trouve à l'Hôtel de Ville (photos sur Pro Belgica Namur)
  71. Neufchâteau : ?
  72. Nivelles : le drapeau a brûlé en 1940
  73. Ostende : ?
  74. Overijse : ?
  75. Paris : un fragment du drapeau se trouve au Musée royal de l'Armée et d'Histoire Militaire à Bruxelles, vitrine n° 411 (photos sur le blog
  76. Péruwelz : le drapeau serait à l'Hôtel de Ville
  77. Perwez : abîmé lors de deux occupations, le drapeau n'a pas pu être conservé, mais une réplique existe dans le bureau du Bourgmestre
  78. Philippeville : le drapeau se trouve à l'Hôtel de Ville (photos sur Pro Belgica Namur)
  79. Quaregnon : ?
  80. Quiévrain : le drapeau se trouve dans les caves de l'administration communale (photos sur le blog)
  81. Rebecq-Rognon (section de Rebecq) : ?
  82. Ruremonde (Pays-Bas) : le drapeau n'a pas été remis, puisque la Ville appartenait aux Pays-Bas, il pourrait dès lors se trouvait au Musée royal de l'Armée et d'Histoire Militaire de Bruxelles 
  83. Renaix : le drapeau serait dans un musée
  84. Roulers : le drapeau serait dans un musée
  85. Saintes (section de Tubize) : le drapeau existerait et aurait été restauré dans les années 1970
  86. Saint-Ghislain : le drapeau a disparu pour une cause inconnue
  87. Sclayn (section d'Andenne) : ?
  88. Seneffe : le drapeau se trouverait à l'Hôtel de Ville
  89. Soignies : le drapeau se trouve au musée du Vieux Cimetière dans un mauvais état (photo sur le blog)
  90. Termonde : le drapeau se trouverait dans le cabinet du bourgmestre
  91. Tervuren : ?
  92. Thuin : le drapeau a disparu pour une cause inconnue 
  93. Tielt : ?
  94. Tirlemont : le drapeau a disparu en 1914
  95. Tournai : le drapeau a disparu durant la Seconde Guerre Mondiale mais une copie existe (photo sur le blog)
  96. Venlo (Pays-Bas) :  le drapeau n'a pas été remis, puisque la Ville appartenait aux Pays-Bas, il pourrait dès lors se trouvait au Musée royal de l'Armée et d'Histoire Militaire de Bruxelles 
  97. Verviers : le drapeau se trouve dans le Musée de Verviers et une copie se trouve dans les archives de l'Hôtel de Ville 
  98. Waterloo : le drapeau se trouve dans le Musée communal (photo sur le blog)
  99. Wavre : disparu durant la Seconde Guerre Mondiale mais une copie a été réalisée et se trouve à l'Hôtel de Ville (photo sur le blog
  100. Westerlo : le drapeau serait à la maison communale


Des recherches sont en cours. Nous remercions d'avance ceux qui nous aideront à poursuivre ces recherches.

Article sur le remise des drapeaux en 1832 ; lien

Actualités de la FNAPG dans le Hainaut

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L'an dernier, nous vous avions déjà parlé des sections hennuyères de la FNAPG (Fédération Nationale des Anciens Prisonniers de Guerre) : lien vers l'article. C'est Roger Guillaume qui en est désormais le président national. Plus d'infos : FNAPG - 76, avenue de Stalingrad - 1000 Bruxelles - fnapg@skynet.be 



Ath
Message de Christian Crombain, président de la FNAPG Ath : "Le Comité de la Régionale d'Ath et moi-même souhaitons une très belle année 2015 à tous les anciens prisonniers de guerre, veuves et sympathisants. Qu'elle leur apporte, ainsi qu'à leur famille et leurs proches, joie, bonheur et surtout une bonne santé. Notre banquet traditionnel aura lieu le dimanche 26 avril 2015 à la salle du traiteur Gueret à Bauffe, comme l'an dernier. Nous espérons vous y voir très nombreux". 

Frasnes-les-Buissenal
Message de Gilberte Bottequin, présidente de la FNAPG Frasnes-les-Buissenal : "Le 6 septembre 2014, l'entité de Frasnes-lez-Anvaing a fêté les 70 ans de sa libération. Nous avons été entendus, et des dizaines d'enfants sont venus, motivés et respectueux dans leurs vêtements des années 40. Fièrement, ils agitaient de petits drapeaux tricolores, qu'ils avaient eux-mêmes confectionnés. Les yeux écarquillés, devant tous ces véhicules d'époque, plus de 200, les yeux rivés au ciel, sur le passage à basse altitude de deux biplans d'époque, ces petits écoliers marchaient d'un pas marqué copié sur celui des soldats armés, des résistants tout de blanc vêtus, sous le bruit des chars et autres véhicules, attentifs et conscients de la chance qu'ils ont aujourd'hui d'être libres. Les enseignants, en tout cas chez nous, font un travail remarquable, aidés en cela par notre échevin de la Citoyenneté Mr Bernard Grymonprez. Par ailleurs, un octogénaire, témoin de ces événements en 1944, leur avait raconté dans les détails, la vie, la peur, la faim de cette époque de privation ayant duré plus de quatre ans. Il en fut de même pour les commémorations du 11 novembre dans les 14 localités de notre entité. De nombreux enfants présents ont pris la parole et entonné des chants. Voilà ce que nous attendons de notre jeunesse. Il est bon de leur rappeler, mais peut-être aussi, nous adultes, enfants de prisonniers, devrions-nous nous sentir plus concernés? Les descendants des prisonniers de guerre devraient montrer l'exemple pour que jamais, leur sacrifice ne soit oublié, en marquant de leur présence ces moments de souvenir. C'est ici un appel que je vous fais, à vous enfants et famille des prisonniers de guerre". 

Jumet
Message d'Annette Salingros, secrétaire de la FNAPG Charleroi : "Le 11 novembre, Jumet avait un cortège de six représentants de la garde civique, de six représentants du 2ème Chasseur à Pied des groupes de la Madeleine, de l'Harmonie de Jumet, des huit porte-drapeaux de la section de Jumet. Participation du conseiller provincial Jacques Semal, des conseillers communaux P. Hembise et E. Paolini, des représentants des Amis de la Madeleine, des organisateurs du tour, et d'un nombreux public. Au vin d'honneur, nous avons rendu un hommage à notre chef des porte-drapeaux, Mr J-C Vermasse à qui nous avons remis le diplôme d'honneur pour ses années au service du Groupement des Associations Patriotiques Jumetoises. Vers 13h, un repas fut servi à plus de 60 personnes. Nous remercions Mr Joël Minet pour sa prestation lors du vin d'honneur, pour son interprétation du Chant des Partisans et pour l'excellent repas. Je remercie aussi le patron de RR Tourisme de sa collaboration pour le retour à l'hôtel de ville". 

Nous vous avions déjà parlé de cette cérémonie du 11 novembre à Jumet : lien 

Tournai-Mouscron
Message de Joseph Henneghien, président de la FNAPG Tournai-Mouscron : "C'est le moment de faire le bilan de l'année 2014 au sein de notre groupement régional. Certes, cette année nous a apporté son lot habituel de grands départs pour l’Éternité pour bon nombre de vos camarades de captivité. Vos épouses ou veuves n'ont pas été épargnées non plus, hélas. A chaque avis mortuaire porté à notre connaissance, la FNAPG a essayé de répondre par sa présence humaine, fleurie s'il échet, mais surtout rassurante pour la suite de vos soucis administratifs, voire financiers éventuels. C'est la mission principale actuelle de la FNAPG que de vous réconforter moralement, de vous aider par toutes voies et moyens en sa possession, et ce, pour vous apporter un peu plus de réconfort ou/et de bien-être. Les responsables de la FNAPG sont là notamment pour cela ; retenez-le bien! Quant à l'année 2015, que nous apportera-t-elle? Du bien-être, de la joie, du bonheur au sein de vos familles, nous l'espérons et nous vous le souhaitons de tout cœur. Cette année sera le 75ème anniversaire de la seconde guerre mondiale dont les hostilités ont débuté le 10 mai 1940. Ce sera aussi le 70ème anniversaire de la libération des camps de prisonniers de guerre et des camps de concentration nazis avec leurs lots de non-retours pour certains de vos proches, mais aussi pour la découverte du summum de la barbarie teutonne. Pardonner, peut-être? Oublier, jamais! Le 13 mai 2015 sera notre rassemblement national à Arlon (Camp Militaire de Lagland). Nous osons croire que vous avez déjà noté cet événement dans votre agenda ou calendrier familial. Pour beaucoup de nos chers anciens prisonniers de guerre, ce sera l'occasion de revoir des camarades de captivité, d'évoquer les cinq années de misère passées loin de leurs foyers, de leurs femmes et enfants. Aussi, au sein de la FNAPG Tournai-Mouscron, nous espérons vous y transporter, nombreux si faire se peut, par autocar comme le programme traditionnellement les responsables de la FNAPG. Dans un avenir très rapproché, vous trouverez dans un prochain numéro du journal, "De K.G. - Le P.G." , toutes les informations utiles pour cette belle journée que nous espérons accompagnée du soleil afin que celle-ci reste gravée dans votre mémoire mais aussi dans votre cœur. Nous reviendrons vers vous à ce sujet en temps opportun. Nous, responsables et gestionnaires régionaux et locaux, nous souhaitons vous voir nombreux à cette occasion pour vous entendre dire : "On peut qu'mincher! Les Tournaisiens sont là!". Il nous reste à vous souhaiter, à vous tous, anciens prisonniers de guerre, à vos épouses, aux veuves et aux familles rassemblées, de passer une période de très bonnes fêtes de fin d'année. Qu'à l'occasion de ces retrouvailles, votre cœur soit rempli de joie, d'affection et d'amour pour tous ceux et celles que vous connaissez". 

Mons
Message de Robert Thomas, président de la FNAPG Mons : "C'est avec plaisir que j'adresse mes vœux les plus cordiaux à notre président national Roger Guillaume. Que 2015 lui apporte la santé, la réalisation de ses espérances et une heureuse gestion de notre belle FNAPG. J'y associe les membres du conseil d'administration qui me paraissent constituer un staff de bon augure. Que les membres du groupement régional de Mons trouvent ici mes vœux et ceux du comité. Avec la santé et le bonheur, tenons ferme ensemble la solidarité qui est née dans les camps. Et pour ceux qui sont seuls, malades, auxquels les années ont encore ajouté des peines, qu'ils essaient, chaque jour, de reprendre un peu de courage et de sérénité, car nous sommes tous de tout cœur avec eux". 

Ransart-Heppignies
Message de Marie-Jeanne Pierlot, présidente de la FNAPG Ransart-Heppignies : "En octobre, nous avons organisé une exposition commémorant le centenaire de la guerre 1914-1918 dans la salle des fêtes de Ransart : "La grande guerre dans les grandes lignes". Une exposition créée par l'Institut des Vétérans, Institut National des Invalides de Guerre, Anciens Combattants et Victimes de Guerre, et par la Province du Hainaut. Les classes du degré supérieur des écoles primaires, tous réseaux confondus, de notre commune, ont participé à la visite avec Michel Descamps, un guide génial. Cette activité a été appréciée par tout le public durant la semaine. Après cette exposition, nous recevions plus ou moins 80 personnes pour notre goûter traditionnel qui a toujours autant de succès. Le 1er novembre : dépôt de fleurs aux monuments aux morts dans les deux cimetières de notre localité. Le 10 novembre : célébration de l'Armistice (messe à la chapelle, dépôt de fleurs et réception à la maison communale). Pour terminer l'année : distribution des bûches et fleurs aux veuves et prisonniers de guerre de notre section pour la Noël. Nous en profitons pour vous présenter nos meilleurs vœux de santé, pour vous souhaiter une année sereine remplie de bons moments. Dates à retenir pour 2015 : 1er goûter le mardi 10 mars 2015, Jour V le jeudi 7 mai 2015 (messe, monument et banquet), et 2ème goûter le mardi 13 octobre 2015". 

Merci au membre de Pro Belgica Hainaut qui nous a envoyé toutes ces informations de la FNAPG que nous nous faisons un plaisir de relayer sur notre blog. Entre associations patriotiques, l'union fait la force...

Pro Belgica Oost-Vlaanderen

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Avant Pro Belgica Hainaut, une première section provinciale avait déjà été lancée en 2007 : Pro Belgica Oost-Vlaanderen. Elle fut confirmée par l'assemblée générale statutaire de Pro Belgica en mars 2008. Voici quelques-unes de leurs activités.

En 2008, Pro Belgica Oost-Vlaanderen avait invité l'auteur Gunnar Riebs à présenter devant ses membres sa biographie du prince-régent Charles de Belgique.

(© Peter Broos)

Un buffet de desserts avait été organisé à l'Hôtel Erasmus à Gand en mars 2009, en présence de la présidente nationale Jacqueline de Montjoye et de l'administrateur Pierre-Henri Van Caubergh.

(© Peter Broos)
Président de la section de Pro Belgica Oost-Vlaanderen, Peter Broos a chanté, à plusieurs reprises, la Brabançonne lors de la cérémonie de la place des Martyrs à Bruxelles.

En 2010 (© Denis Noë)

Et il est aussi intervenu dans l'émission "Koppen" de Eén en octobre 2011.

(© Eén)
Au printemps 2013, des membres de Pro Belgica, BPlus et Alliance Belge se sont unis pour une action drapeaux belges à l'arrivée de la course cycliste Gand-Wevelgem. Ils ne sont pas passés inaperçus à la télévision. 



Lors de la Joyeuse Sortie du roi Albert II et de la reine Paola en juillet 2013 à Gand, Peter Broos représentait Pro Belgica Oost-Vlaanderen à la réception à l'hôtel de ville, pendant que d'autres membres étaient présents à l'extérieur avec des drapeaux belges. 
 

La section Flandre Orientale de Pro Belgica organise aussi des excursions afin que nos membres découvrent leur province : après Audenarde en 2013, ce fut le tour de Dendermonde en juin 2014. 



Le 15 novembre dernier, plusieurs membres de la section assistaient au Te Deum et à la réception organisés à Alost pour la fête du Roi (voir notre article : lien).

Pour plus d'infos sur cette section de Pro Belgica : prov.oostvlaanderen@probelgica.be

Dernières actualités patriotiques à Comines

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Le 5 décembre, le personnel communal était invité à rendre hommage aux victimes de la Première Guerre Mondiale durant le Last Post au Mémorial Britannique. 



Le 11 décembre, le président de l'UEFA Michel Platini est venu inaugurer le monument de la Trêve de Noël au Saint-Yvon en présence du Ministre-Président de la Fédération Wallonie-Bruxelles Rudy Demotte, du Ministre wallon René Collin et du Bourgmestre Gilbert Deleu. Un panneau d'information et la plaque du "Chemin de la Christmas Truce" ont été dévoilés. 




Pour commémorer cette Trêve de Noël un concert fut organisé le 19 décembre en l'église des Saints-Pierre-et-Paul avec le concours de la Musique Royale de la Marine. Par ailleurs, après une marche aux flambeaux depuis le centre d'interprétation Plugstreet Experience, une cérémonie s'est tenue au Ploegsteert Wood Cemetery avec comme moment fort l'échange du sapin de Noël entre un soldat allemand et un soldat britannique devant la Croix du sacrifice. 





Le 2 janvier, le traditionnel Last Post au Mémorial Britannique a été marqué par le dépôt de fleurs par le comité du Mémorial de Ploegsteert.



Provenance des photos : Ploegsteert Info

Merci notamment à Jean-Michel Van Elslande, membre de Pro Belgica Hainaut, pour ses photos.

La révolution de 1830 au pays d'Ath

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Ceci est un résumé de "La révolution de 1830 au pays d'Ath" de Jean-Pierre Delhaye dans les Annales du Cercle Royal d'Histoire d'Ath XLIX (pp. 283 à 316, 1982/1983), que vous pouvez consulter à la bibliothèque communale d'Ath. 

Les causes économiques et sociales 

La participation active des Athois aux journées révolutionnaires de septembre 1830 n'est pas fortuite car le gouvernement hollandais était rendu responsable du déclin économique de la cité. Dès 1822, la France renforçait ses droits sur les bestiaux, les lins et le chanvre, augmentant le marasme des affaires. La Chambre de Commerce de Tournai réclamait l'application de représailles. L'ouverture du canal de Pommeroeul à Antoing en 1826 privait définitivement Ath de son commerce charbonnier. En 1830, la situation économique était désastreuse, comme le note avec pertinence B. Depryck : "Ruinée dans son commerce de lin, lésée dans ses espérances charbonnières, que restait-il à la ville pour vivre? Peu de choses : une industrie réduite à la portion congrue, un artisanat du bois, du cuir et du textile bien faible au moins par le nombre, un petit commerce peu prospère". 

Dans les campagnes, de nouveaux impôts indirects sur la mouture et l'abattage, établis en 1822, exaspéraient les paysans. A Ellezelles, pour échapper au droit de l'abattage fixé à 2 francs par porc, les villageois tuaient leur cochon la nuit et le brûlaient sous le large manteau de leur cheminée, au risque de mettre le feu au chaume de leur maison. La suppression tardive de ces taxes rassurait le gouverneur du Hainaut De Macar qui écrivait au ministre de l'Intérieur en janvier 1830 : "L'agitation continue à s'apaiser ; la cessation de l'impôt mouture a ôté à la malveillance son plus puissant moyen de succès". 

D'autre part, le paupérisme, cette plaie de l'ancien régime, n'avait pas cessé de ronger la Belgique. Ainsi à Flobecq, commune de 5.000 habitants, le nombre de pauvres secourus grimpait de 1.200 à 1.390 en une seule année, de 1828 à 1829. Les recommandations du gouverneur De Macar aux administrations communales révèlent l'impuissance de l'Etat à résoudre la crise sociale qui s'amplifie. 

Les causes politiques : le pétitionnement de 1829-1830 

Le pétitionnement organisé à partir d'octobre 1829 pour obtenir le redressement des griefs rencontre un succès considérable dans la région d'Ath. Il est soutenu ouvertement par le clergé paroissial. Un groupe de jeunes libéraux dirigé par Eugène Defacqz apporte son concours aux protestataires. La pétition de la ville d'Ath offre 429 signatures "qui appartiennent toutes aux personnes les plus notables et les plus respectables". A Blicquy, Chapelle-à-Oie et Moulbaix, les pétitionnaires souhaitent l'exécution franche et prompte du concordat, ainsi que l'abolition de la mouture et du droit d'abattage. Alexis du Roy du Blicquy, membre des Etats provinciaux, signe la pétition de sa commune. 

Le gouvernement commet une nouvelle erreur psychologique en révoquant les assesseurs de la province du Hainaut qui ont fait circuler les pétitions. En juin 1830, les électeurs du canton de Frasnes élisent Barthélémy Dumortier, membre des Etats provinciaux. Les intrigues du commissaire du district d'Ath Ricart du Régal et les menaces du gouverneur du Hainaut De Macar sont inutiles, car la députation permanente et les Etats provinciaux refusent de suivre le despotique gouverneur qui doit souffrir la présence de l'élu frasnois. 

Drapeau d'honneur reçu par Ath



Les journées de septembre (28 août au 26 septembre 1830) 

Dans un contexte économique et social déprimé, les événements bruxellois attisaient la colère des Athois contre le gouvernement de La Haye. Les autorités communales comptaient sur la garde urbaine pour les préserver des excès populaires. Cette milice bourgeoise occupe en accord avec la garnison les différents postes de la ville. Déjà le 29 août, une circulaire du gouverneur du Hainaut adressée aux bourgmestres de la province présentait une version édulcorée des incidents en prétendant que "Bruxelles est aussi parfaitement tranquille". La garde urbaine d'Ath, forte de 500 hommes, répartie en sections de 20 hommes, patrouille toute la nuit, rétablit l'ordre, mais n'empêche pas l'enlèvement des armes royales du bureau des domaines et du bureau des messageries. 

Arrivé de Bruxelles, l'avocat Eugène Defacqz secoue la torpeur de la Régence : une adresse est envoyée au roi Guillaume Ier. Le bourgmestre est contraint de signer le document rédigé par le juriste libéral. Cette diatribe incisive, inspirée de l'idéologie libérale et nationale, revêtue de 168 signatures, est expédiée au Roi le 30 août. Le 3 septembre, les nouvelles de La Haye sont accueillies avec consternation. L'autorité du bourgmestre et commissaire de district Ricart du Régal est contestée car chacun craint qu'il ne soit l'homme du pouvoir avant d'être celui de la ville. Le journal "Le Courrier de l'Escaut" l'invite à présenter sa démission. 

Le 4 septembre, Ricart du Régal réagit très adroitement en réaffirmant la solidarité des uns et des autres. Franchement orangiste, il exhorte les officiers au loyalisme. Les efforts du bourgmestre ne sont pas couronnés de succès : dès le 5 septembre, la garde bourgeoise réclame 380 fusils au commandant hollandais de la forteresse. La Régence d'Ath est hésitante : à côté de patriotes convaincus comme Defacqz et Dupret, d'autres conseillers veulent rester dans la légalité. La noblesse (dont le prince Eugène de Ligne) est également réservée. 

Dès le 6 septembre, la ville de Chièvres adhère à la séparation de la Hollande et de la Belgique. Le drapeau brabançon est arboré dans beaucoup de localités. Des volontaires d'Ath et de Mons sont attendus à Bruxelles. Le 8 septembre, le major Cambier arrive à Ath et engage la garnison et les habitants à se déclarer pour la cause belge et à porter les couleurs de l'indépendance. Le 9 septembre, Emmanuel Dupret de Tongre-Saint-Martin hissait le drapeau brabançon sur la tour de Saint-Julien. Il prit également une part très active à l'organisation des compagnies de volontaires. 

Enhardis, les patriotes tentaient un coup de force : dans la nuit du 9 au 10 septembre, ils emmènent une vieille pièce d'artillerie "le canon du Mont Sarah" et la dirigent sur Bruxelles, où ils arrivent le 11 dans l'après-midi. Pour passer inaperçus, les patriotes avaient démonté le canon de son affût, et avaient chargé le tout dans une charrette recouverte de paille. 

Drapeau d'honneur reçu par Maffle

Le 14 septembre, le peuple d'Ath se soulève : les palissades employées pour barricader le corps de garde de la porte de Mons sont arrachées et jetées dans les fortifications aux cris de "Vive les Belges! A bas les barricades des militaires!". La foule se porte ensuite vers l'hôtel de ville, exige que les magasins de poudre soient surveillés par la garde urbaine, que l'artillerie soit replacée de la caserne à l'arsenal. L'autorité militaire est débordée. Le journal "Le Courrier de l'Escaut" ranime l'élan patriotique de la fin du mois d'août : "Quoique les couleurs de la ville d'Ath soient jaune et bleu, on a préféré s'unir à l'élan général et depuis 15 jours, le drapeau tricolore belge flotte sur les tours de la ville". Dès lors, les incidents se multiplient : les militaires hollandais sont injuriés et agressés par les patriotes. Le 21 septembre, le gouverneur du Hainaut De Macar admet la réalité : "Charleroi s'apaise, Tournai se maintient. Il n'y a que la ville d'Ath qui puisse donner d'inquiétude ; le général commandant la province en a prévenu S.A.R. le prince Frédéric". 

Le 24 septembre, Alexandre Gendebien et son groupe, venant de Valenciennes, arrivent devant la place fortifiée d'Ath. Il exhorte les jeunes Athois à marcher sur Bruxelles. Dans la soirée, 80 volontaires commandés par le capitaine Emmanuel Dupret de Tongre-Saint-Martin partent d'Ath. Le 25 septembre à 11h du soir, De Macar annonçait "que des individus armés de Tournai, Leuze, Ath, Charleroi, Fleurus, Gosselies et quelques villages du Borinage sont partis pour aller au secours de Bruxelles, comme ils le disent. Leur nombre n'est pas connu, mais il n'est pas considérable". De nombreux cas de désertion sont signalés dans un bataillon d'infanterie de la garnison d'Ath. 

La révolte populaire du 27 septembre et ses conséquences 

L'occasion de la révolte populaire est l'arrivée, à l'aube du 27 septembre, du colonel hollandais Knotzer. Cet officier a pour mission de prendre le commandement de la garnison et de rétablir le pouvoir royal. Dès l'entrée du colonel hollandais dans la place, les Athois passent à l'action. Une journalière Marie-Anne Leroy et une dentellière Catherine Seghin haranguent la foule et dirigent le mouvement révolutionnaire. L'infanterie mutinée, le colonel Knotzer est fait prisonnier par le peuple. L'échevin Emmanuel Dupret se rend au milieu de la populace exaspérée et parvient à la calmer en lui donnant l'assurance que l'état de siège ne serait pas proclamé. Il prend sous sa protection le colonel et l'escorte jusqu'à la prison pour le soustraire à la fureur populaire. Tandis qu'Ath se libérait, Louis De Potter passait sous les remparts de la ville dans une chaise de poste, et se rendait à Bruxelles. Le peuple, ivre de vengeance, fait la chasse aux Hollandais et aux orangistes. La garde bourgeoise assure, tant bien que mal, la sécurité des officiers prisonniers et empêche la foule de saccager la maison du bourgmestre Ricart du Régal. 

Les volontaires du pays d'Ath au service de la Belgique 

Les répercussions nationales des événements athois sont indéniables, comme la participation des habitants d'Ath et des communes rurales aux combats de Bruxelles. La ville d'Ath, les communes de Maffle et Meslin-l'Evêque se voient décerner un drapeau d'honneur en exécution du Congrès National du 28 mai 1831. 

Drapeau d'honneur reçu par Meslin-l'Evêque


Conclusions 

La révolution de 1830 est-elle une révolution nationale? La Régence d'Ath est partagée : à côté d'un bourgmestre orangiste (Ricart du Régal), de conseillers francophiles (Delescluse père et fils), et de quelques patriotes (L. Defacqz et E. Dupret), on relève de nombreux hésitants. Eugène Defacqz (qui n'est pas conseiller de Régence) est pratiquement le seul à afficher publiquement ses sentiments patriotiques belges dès la fin du mois d'août. Il entraîne dans son sillage quelques libéraux, comme Emmanuel Dupret (futur bourgmestre de Tongre-Saint-Martin) et l'avocat Maximilien Deghouy. Les autres préfèrent attendre les événements. Si la bourgeoise demeure prudente, la noblesse reste longtemps loyaliste à l'égard de Guillaume Ier : le prince Eugène de Ligne et le comte Edouard de Rouillé craignent l'anarchie. D'ailleurs, à la fin de l'année 1830, les sentiments francophiles rencontrent encore beaucoup de sympathie parmi les masses en Wallonie. Par contre, dans certaines villes flamandes, à Renaix notamment, les orangistes restent très puissants, ce qui n'empêche pas cette cité d'obtenir un drapeau d'honneur en 1832. Ainsi, la révolution athoise de 1830, d'origine sociale, n'est qu'accessoirement nationale : "l'historien événementiel" doit être modeste et recourir parfois aux analyses de la sociologie. 

Source de ces extraits : "La révolution de 1830 au pays d'Ath" de Jean-Pierre Delhaye dans les annales du Cercle Royal d'Histoire d'Ath

Visite royale à Mons

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Le 24 janvier, à l'occasion de l'ouverture officielle de "Mons 2015, Capitale européenne de la Culture", le Roi et la Reine ont visité au BAM l'exposition "Van Gogh au Borinage, la naissance d'un artiste". Le couple royal s'est ensuite rendu à la Collégiale Sainte-Waudru pour assister à la cérémonie d'ouverture. 

Photo : Maxime Pourtois

Photo ; DH Mons-Centre

Photo : DH Mons-Centre

Photo : Vers l'Avenir

Photo : Sébastien Santarelli

Agenda patriotique de février

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Vendredi 6 février 2015 à 19h00 : Last Post du mois de février au Mémorial Britannique de Ploegsteert.

Dimanche 8 février 2015 : commémoration du 71e anniversaire de la chute du B-17 "Susan Ruth"à Momignies avec une messe en l'église de Macquenoise à 9h30, une minute de silence au Monument aux Morts de Macquenoise à 10h30 et une cérémonie à la Distillerie à 10h45.

Jeudi 12 février 2015 à 11h : messe à la mémoire des défunts de la dynastie à l'église Notre-Dame de Laeken en présence de la famille royale, suivie de l'ouverture de la crypte royale au public. 

Vendredi 13 février 2015 à 14h : hommage au roi Albert Ier à Jumet (monument de la rue Surlet). 

Dimanche 15 février 2015 à 9h30 : hommage aux martyrs, combattants, prisonniers de guerre et résistants à Petit-Courcelles (église Saint-Lambert). 

Dimanche 15 février 2015 : hommages au roi Albert Ier à 9h15 devant sa statue au Grognon à Namur, à 9h30 en l'église de Wartet, et à 11h00 au monument de Marche-les-Dames.

Lundi 16 février 2015 à 17h30 : hommage au roi Albert Ier devant l'Hôtel de Ville de Charleroi, suivi d'un cortège vers les autres monuments.

Mardi 17 février 2015 à 10h00 : hommage au roi Albert Ier à Gembloux (place de l'Orneau).

Mardi 17 février 2015 à 11h45 : hommage au roi Albert Ier à Ixelles (square Macau).

Mardi 17 février 2015 à 16h00 : hommage au roi Albert Ier et aux membres défunts de la Dynastie à l'Hôtel de Ville de Mons (discours du Représentant du Collège communal dans la Salle des Mariages suivi de l'hommage au buste du roi Albert Ier dans la Salle des Sacquiaux et du vin d'honneur dans la Salle des Mariages). 

Samedi 21 février 2015 à 11h30 : hommage au roi Albert Ier à Tournai devant son buste (croisement rue Royale/place Crombez), suivi du banquet annuel du Mouvement Dynastique - Tournai-Ath-Mouscron. 

Dimanche 22 février 2015 : hommage au roi Albert Ier à Nalinnes Bultia (messe à 9h30 et départ du cortège à 10h30 sur la place).


Tombe 1830 à Fouleng

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Pierre Sirjacobs est né à Biévène (Bever dans le Brabant flamand) le 1er février 1813 et est décédé le 25 mai 1906 à Fouleng, aujourd'hui une section de Silly, dans le Hainaut. Il a participé en 1830 aux combats de la Révolution belge. Il a épousé Marcelline Ninove. Sa tombe se trouve au cimetière de Fouleng. A l'occasion du centenaire de l'indépendance belge, un hommage fut rendu à Pierre Sirjacobs lors des fêtes qui se sont déroulées à Fouleng le 23 novembre 1930 qui ont également vu la plantation d'un Arbre de la Liberté sur la place communale. 




L'asbl Pro Belgica a déjà rendu hommage, à deux reprises, à ce combattant de 1830 : lors de la Toussaint 2013 (lien) et le 1er mai 2014 (lien).



Le drapeau d'honneur d'Ans-et-Glain

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Le drapeau original reçu en 1832 par Ans-et-Glain a malheureusement disparu. Cette ancienne commune s'est scindée en deux en 1874. Et Glain fut rattaché à Liège en 1977 dans la cadre de la fusion des communes. 



Une copie du drapeau se trouve dans une vitrine de la Salle du Conseil et des Mariages au sein de l'Hôtel de Ville d'Ans. Une reproduction de qualité moyenne qui ne respecte pas le texte initial, à savoir "A la Commune d'Ans-et-Glain". On peut également pointer l'absence de feuilles d'or encadrant le drapeau ainsi que de la cravate. Par contre, la reproduction est montée sur la hampe d'origine surmontée du lion mais la pique est cassée au niveau de la patte de ce-dernier. Cette reproduction est parfois de sortie lors de manifestations patriotiques, comme ce fut le cas en 2012 pour la cérémonie d'hommage aux soldats morts suite à l'explosion du Fort de Loncin en 1914 (photos de la cérémonie). 




Une autre reproduction se trouve dans les collections du musée du Fort de Loncin, très abîmée dans son coin inférieur droit. Tout comme la précédente copie, la référence à la "commune" d'Ans-et-Glain n'est pas présente. L'encadrement de feuilles n'a pas été oublié mais celles-ci ne sont pas d'or. Les lettres et le chiffre 1830 ont été brodés, tout comme pour le drapeau conservé à l'Hôtel de Ville à Ans, alors qu'ils étaient également d'or sur le drapeau original.  




Merci à Jean-Marc Demeyer pour ses recherches et ses photos. 
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